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FO Matmut, la Force syndicale de TOUS les salariés Matmut.
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Dessin de style « Les Simpsons » : dans un open-space, une DRH brune, lèvres rouges et lunettes noires, dit aux salariés d'un air fâché « Je vous offre 25 CENTIMES brut en plus !!! Vous devriez me REMERCIER ! »

25 centimes brut

Dans le cadre de son projet de réorganisation des Plateformes de Gestion et Indemnisation des Sinistres (PGIS) supposé atténuer les effets désastreux du logiciel SMART, la Matmut propose à ses salariés une augmentation mirobolante d'une prime de… 25 centimes brut !

SMART, la source de tous les maux…

Depuis que la Direction de la Matmut a eu la brillante idée d’instaurer le logiciel SMART dans quasiment tous les services de la société d’assurance, les conditions de travail se sont fortement dégradées (voir nos publications sur le sujet).

La dégradation de la qualité de service qui a très logiquement suivi pousse la Direction à tenter de colmater les brèches comme elle peut de manière calamiteuse.

La conclusion de la synthèse de notre questionnaire sur SMART parue l’année dernière (disponible en PDF, pages 27 et 28) résume la situation :

« La principale raison que FO Matmut a trouvé [sur le maintien de SMART] est que la direction souffre d’un biais cognitif qui est nommé “l’effet des coûts irrécupérables”.

L’Effet des Coûts Irrécupérables (ou Sunk Cost Effect) démontre que les individus ont tendance à continuer en vain les comportements, les situations ou les projets dans lesquels ils ont déjà investis de l’argent, du temps ou beaucoup d’efforts, même si cela ne vaut plus le coup.

Ce biais rend la Direction irrationnelle. Elle n’ose pas avouer qu’elle s’est trompée dans le choix de SMART. Elle s’obstine. Elle doit probablement se dire « On a déjà dépensé des millions d’euros dans ce logiciel, il ne faut pas arrêter maintenant ! Peut-être que ça finira par marcher ? »

C’est une façon pour la direction de retarder l’échec, mais généralement, plus on repousse l’échéance, plus le problème s’aggrave. Et là, nous avons à faire à des êtres humains en souffrance à cause d’un logiciel. Si la Direction ignore les salariés, elle ignore aussi, de fait, la détresse sociétaire pour qui la Matmut n’est pas présente lorsqu’ils la sollicitent… Non contente de dégrader la santé des collègues, la Direction se rend coupable, à terme, de la désertion des sociétaires… »

Ainsi, au lieu de résoudre le problème à la racine, la Matmut a décidé de faire porter le poids de ses erreurs stratégiques sur les épaules des salariés.

Comment ? en « réorganisant » le travail, bien-sûr !

La réorganisation des PGIS, une solution miracle ?

L’année dernière, la Direction a décidé de prendre à bras le corps le problème SMART en prévoyant une réorganisation des PGIS.

Humour : dans un bureau inondé de papier, un patron demande «…Et vous ne perdez rien dans cette pagaille ?», l’employée répond « Si, le sommeil ! »

Les sociétaires se plaignent de ne pas pouvoir joindre la Matmut ? Pas de problème ! Il faut augmenter les amplitudes des permanences téléphoniques… Même si cela signifie moins de temps pour traiter les dossiers.

Le serpent se mord la queue, certes, mais en attendant, on colmate…

Humour : un couple dans un bateau qui prend l’eau. L’un écope et demande à l’autre « Mais qu’est-ce que tu fais ? ». L’autre tire une balle dans la coque et dit « J’ai fait un trou pour permettre à l’eau de s’écouler ! »

Concrètement, le projet de réorganisation bafoue l’accord ORTT en ce qui concerne les horaires mobiles.

Lorsque FO Matmut interpelle la Direction sur le fait qu’elle ne peut pas modifier les horaires à sa guise, celle-ci fait la sourde d’oreille…

L’alibi de la co-construction

Pour faire passer la pilule, des « ateliers » sont créés avec les collègues pour « recueillir » les avis entre deux choix possibles.

Humour : deux évêques costauds entourent un petit homme frêle. Le premier évêque dit « Prouver que la Terre tourne autour du soleil ? C’est pas un projet à mener tout seul, ça, Galilée… » et le deuxième évêque ajoute « On va le coconstruire tous ensemble ! »

Quels sont les deux choix possibles ? Accepter le projet aux conditions de la Direction, ou… Accepter le projet aux conditions de la Direction !

Cette mascarade de pseudo co-construction ne peut satisfaire que les naïfs ou les vendus, et parmi les syndicats, seuls FO et la CFTC s’y sont opposés.

Les droits du CSE bafoués et condamnation par la Justice

L’absence de considération de la Matmut ne s’arrête pas aux salariés. Le CSE et ses prérogatives légales a aussi été bafoué. En effet, un tel projet exige une Information/consultation du CSE, ce que la Direction a refusé.

Lorsque FO Matmut interpelle la Direction sur le fait qu’une Information/consultation est obligatoire, celle-ci fait encore la sourde d’oreille…

En conséquence, FO Matmut a pris seule ses responsabilités et a lancé et gagné une procédure judiciaire contre la Matmut pour l’obliger à respecter les prérogatives du CSE ! (voir notre dossier).

C’est donc un retour à la case départ pour la Direction de la Matmut qui, la mort dans l’âme, doit reprendre son projet de zéro en respectant, cette fois, l’Information/consultation devant le CSE…

Condescendance… Toujours !

La Direction aurait-elle enfin compris que la condescendance ne paie pas ? Malheureusement, nous en doutons !

Lors de la « nouvelle » présentation du « nouveau » projet en CSE de janvier, dans le cadre de l’Information/consultation que la Direction respecte enfin, la Direction nous a pondu un nouveau stratagème pour faire passer la pilule…

Une augmentation d’une prime de… 0,25€ pour les salariés des PGIS !

25 centimes… Pour quoi faire ?

Le nouveau prix du café à la machine à café ? Non…

C’est l’augmentation de la prime de permanence horaire brut par demi-journée de permanence téléphonique !

Cette prime passe donc de 6,25€ à 6,50€. Quelle générosité de la part de la Direction !

0,25€ brut, c’est le prix pour faire passer la hausse des contraintes téléphoniques. De 10 demi-journées par mois, le projet prévoit 10 demi-journées toutes les 3 semaines.

La Direction touche aux horaires mobiles mais ne râlez pas, vous avez une compensation avec 0,25€ brut… 25 centimes brut soit environ 19 centimes net, tel est le coût de la désorganisation du travail.

Vous allez peut-être devoir payer des frais de garde supplémentaires ? Pas grave, vous allez percevoir 0,25€ brut.

0,19€ net, ce n’est même pas le coût d’un café au distributeur. Certes, la Matmut est une entreprise mutualiste devant faire attention à ses deniers, mais là…

0,25€ brut, c’est le prix du mépris des salariés. Mais comme le disent certaines organisations syndicales concernant les augmentations générales, « cela engage la Matmut sur le long terme ». C’est vrai, l’entreprise s’engage sur le long terme à vous verser 25 centimes brut par contraintes horaires.

En matière de condescendance, on touche le fond.

Humour : un homme aux yeux bandés marche en haut d’une falaise tout droit vers le précipice et dit « J’irais jusqu’au bout ! »

La Direction n’a toujours rien compris et s’obstine dans ses erreurs…

Et maintenant ?

Collègues des PGIS, une expertise a été votée par le CSE. L’expert va rendre un avis mais cela ne lie pas la Matmut. Le résultat de l’expertise servira en cas de burn-out si vous faites une action contre la Matmut (action pour laquelle nous pourrons nous tenir à vos côtés…).

Collègues des PGIS, la Direction va passer en force ce projet que vous ne voulez pas. Si la Direction persiste dans ses choix inconsidérés, préparez-vous au rapport de force.

Force ouvrière : AGIR pour ne pas SUBIR.

La grève risque d’être la seule solution. Soyons unis et solidaires. En fonction de l’évolution du projet, nous serons certainement amenés à nous faire entendre !

FO Matmut, la Force syndicale qui s’insurge contre les injustices.