Être performant. De plus en plus d’entreprises demandent aux salariés d’être performant. Nous connaissons tous la signification du mot performance. Pourtant, il n’existe pas de définition juridique de la performance. Le code du travail est silencieux. En l’absence de définition juridique, il convient donc de se rattacher à la définition classique de la performance. Selon le dictionnaire de l’académie française, la performance trouve son étymologie au XXème siècle. Emprunté, par l’intermédiaire de l’anglais « performance », « résultat d’un cheval de course », de l’ancien français « performance », « accomplissement, exécution », lui-même dérivé du latin « performare », « former entièrement ».
LireA l’heure du repli sur soi, que ce soit au niveau des individus ou des Etats, il est primordial de se rappeler qu’il est important d’être uni. Nous pouvons lire ou entendre par-ci, par-là, que l’Europe est la cause de nombreux maux. Concernant le droit du travail européen, il ne faut pas se mentir : la législation européenne du travail n’a pas eu que des avantages ; notamment la flexibilité qui, dans les années 80, est devenue le nouveau maître mot du XXème siècle et n’a pas été sans conséquences sur la nature juridique du statut salarial. La France s’est empressée de modifier le code du travail pour appliquer le droit communautaire car cela était favorable aux entreprises.
LireTout citoyen dispose en France de la liberté d’expression, inscrite dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 à son article 11 : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ».
LirePendant les Trente Glorieuses (1945-1975), le taux de chômage de la France s’établit à 1,8 %, le CDI étant la norme. Après le choc pétrolier, le taux de chômage augmente rapidement pour atteindre son apogée en 1987 avec un taux à 10,5%. Avec l’augmentation du chômage, le contrat à durée déterminée (CDD) a été créé en France le 3 janvier 1979, par la loi 79-11. Le CDD a été créé pour prétendument lutter contre le chômage
LireDe plus en plus, nous entendons l’expression « dialogue sociale », que ce soit en politique ou au sein de l’entreprise. En politique, ce fût le cas ces derniers mois avec la crise du carburant où le Président de la République n’a eu de cesse d’affirmer qu’il misait sur le « dialogue social » pour sortir de cette crise. Hier encore, avec la réforme des retraites, lors de son allocution télévisée le 22 mars 2023, le Président de la République a affiché sa volonté de « remettre sur le terrain le dialogue social ». Il renvoie également au dialogue social l’amélioration des conditions de travail des salariés.
LireDepuis quelques semaines, les français expriment leur opinion par une série de grèves. Dans les villes de toute taille, les français de tout âge, jeunes et vieux, cadres et ouvriers descendent dans la rue pour s’opposer au gouvernement, qui souhaite repousser l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Le Gouvernement aidé par les médias répètent inlassablement que « l’espérance de vie augmente alors il faut travailler plus longtemps. » Les comptes ne sont pas à l’équilibre. L’équation est simple non ?
LireActuellement, beaucoup d’entreprises négocient les salaires. La lutte entre les entreprises et les représentants des salariés s’exacerbe particulièrement sur ce sujet. La pression sur la valeur de la main-d’œuvre, considérée comme « une charge » pour l’entreprise qu’il faut toujours réduire afin d’augmenter le profit, ne paraît jamais aussi claire qu’au moment des négociations annuelles obligatoires (NAO). Les positions syndicales s’affirment aussi encore plus clairement sur les NAO. Certains syndicats d’accompagnement suggèrent, avec les employeurs, que l’entreprise produise les richesses qui lui permettent d’employer et de payer les salariés. Ces derniers seraient donc redevables à l’entreprise et intéressés par le fait que leur salaire ne pèse pas trop sur les profits de celle-ci. Dans cette optique, les salariés auraient naturellement pour objectif d’être toujours plus productifs au moindre coût dans une relation de pseudo “co-gestion” et “d’intérêt commun”.
LireLe sens du travail peut se définir comme la perception qu’a le salarié à la fois de son travail et de son rapport à celui-ci. La perception est subjective et la question du sens, personnelle. Le sens au travail est important dans le secteur de l’assurance car les salariés sont en contact avec le public soit en physique ou par téléphone. Les salariés sont exposés aux conflits éthiques. En effet, pour les salariés pour qui le contact humain est au cœur de leur métier, le fait de ne pas avoir les moyens de faire leur travail correctement à cause de contraintes de temps, des outils informatiques défaillants ou d’objectifs managériaux à atteindre, peut leur donner le sentiment de maltraiter leurs clients, ce que les salariés vivent mal.
LireLe travail a depuis toujours engendré différentes formes de souffrances, mais ces dernières années, de nombreuses études tendent à démontrer que les conditions de travail se sont dégradées (cf. le CNAM et la DARES). Alors que le travail devient moins dur physiquement, les motifs de malaise et de souffrance psychique se multiplient. La souffrance au travail recouvre diverses réalités vécues par les salariés : harcèlement moral, sexuel, pression du chiffre, déshumanisation des relations, troubles physiques, accidents, maladies professionnelles… Des formes qui peuvent se cumuler.
LireLes mots ont un sens, les mots ont un pouvoir. Depuis plusieurs décennies, les dirigeants d’entreprises utilisent un nouveau champ lexical, le répètent au besoin pour gagner leur bataille idéologique au détriment du salarié. Le “Salarié " devient “collaborateur”. Depuis assez longtemps maintenant, les entreprises de l’Assurance, remplacent le mot “Salarié” par “Collaborateur”. Le terme s’est installé dans les consciences avec tout ce qu’il véhicule. Ce changement de mot n’est pas innocent. Un salarié vend sa force de travail que l’entreprise achète à profit. Le mot “collaborateur”, en revanche, efface le lien de subordination du salarié envers son employeur, et suggère un intérêt commun, un co-entreprenariat et une responsabilité conjointe avec la direction et les actionnaires de l’entreprise, masquant ainsi les divergences entre la recherche du profit à tout prix d’une part, et le travail au profit de l’Humain, d’autre part. Partant de ce principe, les textes et accords insistent sur des notions de “co-construction”, “d’ADN commun”, de “culture d’entreprise”, “d’engagement”, de “confiance réciproque”, “d’autonomie” et de “reconnaissance” !
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