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Négociations à la FFA : Honte à la CGC et l'UNSA !

Publié le 14/12/2022.

Cette actualité est l’objet d’une publication écrite par Georges De Oliveira, Secrétaire de la section fédérale des Assurances dans la publication “Debout” (novembre 2022), le journal de la Fédération des Employés et Cadres FO disponible ici.

Le contexte : l’inflation explosive

Les entreprises tentent de faire bonne figure avec des mesures accessoires qui remettent en cause les augmentations générales de salaire, mais aussi les comptes sociaux.

La plupart de temps, en effet, ces dispositifs sont exonérés de cotisations sociales (intéressement, participation, PPV, Primes mobilité et autres…).

Mais les salariés, de plus en plus, sont conscients que seules les augmentations générales de salaires sont pérennes et à même de répondre aux besoins quotidiens…

1er acte

Le 28 juin 2022, CGC et UNSA valident la baisse du pouvoir d’achat dans l’assurance ! (communiqué FO du 04/07/2022). Les 6 organisations syndicales représentatives (CGC et UNSA incluses) de la branche des assurances, après avoir analysé les effets dévastateurs de l’inflation galopante en France, avaient unanimement convenu qu’une hausse minimum de 8% ainsi qu’une clause de revoyure à la rentrée étaient nécessaires (communiqué de presse commun du 16 mai 2022).

La CFE-CGC et l’UNSA retournent leur veste sur les revendications unanimes de l’intersyndicale et signent un accord de régression sociale : En effet, celui-ci ne prévoit pas de clause de revoyure (contrairement à ce que prévoit la CCN, Convention Collective Nationale) et surtout valide la perte de pouvoir d’achat pour tous les salariés quelle que soit leur classe. RAPPEL = inflation INSEE en août de près de 6%.

Une honte pour une branche dont les entreprises engrangent des milliards de bénéfices.

On ne peut pas dire que cet accord représente une victoire du « dialogue social »…

La Fédération patronale de l’Assurance doit revenir en négociation, pour répondre aux 3 revendications légitimes des salariés. Elle ne peut se satisfaire des signatures de seulement 2 organisations syndicales sur 6, ne représentant que 30 % aux élections.

2ème acte

Comme nous l’avions annoncé, il n’existait pas de clause de revoyure telle que définie dans la CCN Assurances dans l’accord signé par les seules CGC et UNSA. Il n’y a pas eu de nouvelle négociation sur les salaires. Le 11 octobre 2022, l’accord proposé à la signature permet seulement à la branche de ne pas avoir (pour l’instant) de tranche inférieure au SMIC. Quel mépris pour les 154000 salariés de la branche…

La FEC FO ne sera bien sûr pas signataire de cette provocation.

Nous maintenons nos revendications et notamment, en ce qui concerne les RMA de branche, une Hausse générale de toutes les tranches de 8% au niveau national. De plus, notre organisation attire l’attention sur les effets pervers des politiques salariales déployées par les entreprises mais aussi au niveau de la branche notamment sur l’échelle des salaires.

En effet, à ne faire que des mesures différenciées (sous l’argument misérabiliste de coup de pouce pour les salariés les moins bien payés) ont aplati les grilles de salaires et ainsi on réduit la reconnaissance salariale des qualifications, compétences et statuts.

Et à la Matmut ?

Nous l’avons constaté à la Matmut avec les NAO et l’accord sur “le pouvoir d’achat”, grâce auxquels la perte de pouvoir d’achat augmente proportionnellement au numéro de classe.

L’ensemble des collègues de la Matmut, et notamment les cadres, dont la CGC se vante d’être leur porte-drapeau, apprécieront…

En ce qui concerne l’UNSA…

En ce qui concerne l’UNSA, vous aurez constaté une apparente divergence dans le discours, entre leurs instances nationales et leur équipe locale à la Matmut…

Au niveau national, l’UNSA et la CGC sont complices, se serrent la main et se placent l’un à côté de l’autre (dans le sens propre du terme) pour négocier ensemble avec le patronat. À la Matmut, l’UNSA se présente comme les défenseurs des salariés « libres et indépendants », vent debout face à la Direction… Mais pourquoi ce grand écart entre la ligne nationale et celle de l’entreprise ?

Pour mémoire, l’ancienne DSR avait préféré quitter FO plutôt que de respecter les procédures concernant la gestion du compte bancaire de FO Matmut et avait coupé toute communication avec ses pairs, la FEC FO (Pourquoi ? Nous n’en avons toujours pas la réponse). La grande majorité des représentants FO Matmut, par effet de masse, avaient préféré suivre simplement l’ancienne DSR, pensant que FO finirait par mourir après son départ… Dans le fond, ce coup de balai aura permis de clarifier les choses : L’équipe FO Matmut restante est restée fidèle à ses convictions, et comme vous avez pu le constater, l’équipe est devenue encore plus combative !

Parce qu’aucun autre syndicat déjà en place ne voulait de cette équipe dissidente, et surtout parce que l’ancienne DSR voulait absolument rester calif, celle-ci avait alors besoin coûte que coûte d’un syndicat non encore présent dans l’entreprise, et s’est alors dirigée vers l’UNSA.

Bon… Il y avait bien la SNAP-UNSA (qui était affiliée à l’UNSA, mais non intégrée à proprement parler à l’UNSA). Mais l’UNSA a saisi l’aubaine de la vingtaine d’élus offerts sur un plateau pour entrer à la Matmut, au mépris de la SNAP-UNSA qui n’a pas eu son mot à dire…

Et donc, tant pis s’il y a incohérence entre les discours locaux et nationaux. À l’UNSA, ça n’a pas l’air de les déranger. Tout semble bon à prendre…

Malgré les différences de discours entre le national et le local, après tout, l’important, ce sont bien les actions concrètes qui sont menées pour aider les salariés de l’entreprise.

Car la parole ne suffit pas, seuls les actes comptent.

Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que même avec une équipe 4 fois plus grande que celle de FO Matmut, les actions concrètes de l’UNSA Matmut pour protéger les salariés (à part juste râler) sont inexistantes…