Qui sommes-nous ?
Naissance de FO Matmut
En raison de l’absence de syndicat défendant réellement les salariés, des salariés ont décidé de créer la section FO Matmut en 2009.
FO Matmut est composé de salariés de l’ensemble des filiales du Groupe Matmut. Ainsi, l’ensemble de vos représentants connaissent votre quotidien.
Histoire brève de FO
FO (CGT-FO, le nom officiel), c’est la CGT historique, loin des partis politiques.
La Confédération Générale du Travail est créée en 1895. La CGT se constitue en associant dans une même organisation les syndicats regroupés par Fédérations d’industrie et les syndicats de toutes branches regroupés localement dans les Bourses du Travail.
Le texte fondateur du syndicalisme CGT originel est adopté en 1906 par son congrès d’Amiens.
Il est connu sous le nom de Charte d’Amiens.
Par-delà son origine historique, ce texte a toujours pour l’essentiel une totale actualité et reste le texte fondateur du syndicalisme à la CGT-FO.
Il comporte quatre points et le dernier point concerne l’indépendance du syndicat envers les organisations politiques.
Il est clair que ce texte, auquel la CGT-FO va se référer à titre de texte fondateur, sera d’un grand intérêt dans les polémiques et les combats qui traverseront la CGT entre ceux voulant soumettre le syndicalisme à un projet politique et ceux voulant préserver son indépendance.
Quelques dates valent mieux qu’un long discours
1909 : Léon Jouhaux devient secrétaire général de la CGT, à 30 ans.
1921 : scission entre la CGT et la CGTU (“U” comme “unitaire”), laquelle regroupe au départ les éléments (divers) de la CGT hostiles à la Guerre et se reconnaissant dans la perspective révolutionnaire ouverte en Russie. La CGTU devient rapidement l’instrument syndical du Parti communiste progressivement stalinisé. La CGT redevient de loin la Centrale majoritaire, tandis que la CGTU se marginalise.
1936 : en mars, réunification de la CGT (la division demeure toutefois en fait entre les “confédérés” et les “unitaires”, issus de l’ex CGTU)
En 1945, le rapport des forces est nettement favorable aux ex “unitaires”, en clair, les communistes staliniens.
Les ex “confédérés” sont regroupés autour du journal clandestin Résistance Ouvrière, créé en 1943, et autour de la figure historique de Léon Jouhaux, rentré de déportation le 8 mai 1945.
Le journal Résistance Ouvrière devient Force Ouvrière.
Le créneau des “confédérés” est tout naturellement celui de “l’indépendance syndicale” ; indépendance vis-à-vis du Parti Communiste Français, bien-sûr, mais aussi vis-à-vis du gouvernement.
De 1945 à 1947 le Parti Communiste Français a des ministres au gouvernement ; les syndicats contrôlés par le Parti Communiste Français sont donc contraints de se transformer en activistes de la “production nationale”, et cesser toutes les revendications. C’est l’époque où Thorez, le chef du Parti Communiste Français, déclare : “la grève, c’est l’arme des trusts”.
L’année 1947 précipite les choses. En mai, les ministres communistes sont exclus du gouvernement. En septembre Moscou condamne le Plan Marshall et exige de tous les Partis Communistes qu’ils suivent cette condamnation et rompent avec les gouvernements en place. La CGT se lance à corps perdu dans l’agitation, en pratiquant la surenchère revendicative et en donnant une forme quasi insurrectionnelle aux conflits.
La tension consécutive à ces événements précipite la scission, qui est accomplie par la seconde conférence nationale des groupes FO les 18 et 19 décembre 1947.
Le 19 décembre, Léon Jouhaux et 4 secrétaires confédéraux quittent la CGT.
Les nouvelles structures adoptées sont celles de la vieille CGT historique et l’appellation choisie est claire : CGT-FO.
Il ne s’agit donc pas de créer un nouveau syndicat ou un nouveau syndicalisme, il s’agit de continuer la vieille CGT, celle de la Charte d’Amiens. Léon Jouhaux devient président de la CGT-FO, et Robert Bothereau secrétaire général.
La première initiative d’ampleur de la CGT-FO est l’appel à la grève interprofessionnelle du 25 novembre 1949. Il s’agissait d’obtenir, après plus de dix années de dirigisme étatique, le retour à la libre négociation des salaires et des conditions de travail, à travers des contrats collectifs librement négociés entre patronat et syndicats.
La loi du 11 février 1950 viendra donner raison à FO, loi qui établissait le cadre des Conventions collectives et attribuait à l’État le devoir de fixer le salaire minimum (SMIG). Par la suite, les conquêtes sociales de FO ont été nombreuses.
Liens utiles sur l’histoire de FO
- Quelle est l’histoire de FO ? Site de la Confédération FO
- Page Wikipedia de Léon Jouhaux
- Page Wikipedia de Robert Bothereau
- Historique des Secrétaires Généraux de la Fédération Employés et Cadres FO (qui est l’une des composantes de la Confédération, et à laquelle FO Matmut est affiliée) depuis 1893 (document PDF)